Spoljar (Philippe). La notion d’­intertexte dans les représentations psychiques de la maladie somatique. Un exemple en service de réanimation, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 143-149.
L’émergence psychique de la maladie somatique se construit dans un ensemble de représentations singulières et collectives qui suivent les modalités d’­une mise en texte . La notion d’­intertextualité conceptualise cette articulation entre la symbolisation singulière du patient et les discours culturels portant sur le mal et la souffrance, en circonscrivant les processus de redistribution des mots et d’­appropriation des images.

Barthélémy (Sophie), Gimenez (Guy), Pédinielli (Jean-Louis). Dégel des affects et changement dans la schizophrénie, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 151-156.
Cet écrit étudie les émotions à travers les fluctuations relationnelles. La question du changement est soulevée dans une temporalité qui prend en compte L’évolution dans la gestion des affects et L’amélioration de la qualité de vie du patient au quotidien. Le but est de repérer comment la capacité adaptative sociale et relationnelle, et la capacité adaptative émotionnelle peuvent être corrélées et mises en perspective. Cette étude clinique se situe à la croisée des nombreuses études sur la socialisation dans la schizophrénie, en posant comme essentiel un travail thérapeutique sur le cheminement affectif du patient en parallèle à son autonomisation. En insistant, notamment, sur le développement de la rencontre intersubjective avec le clinicien, les auteurs explorent ces questions à travers L’histoire institutionnelle, et la marche d’­une patiente schizophrène, Kétia, vers la séparation d’­avec L’hôpital et, L’autonomisation.

Delelis (Gérald). ¦motions et interactions sociales. Relecture critique, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 157-164.
Cet article propose une relecture de la littérature sur les comportements grégaires en situations émotionnelles à la lumière d’­une perspective faisant intervenir les émotions comme facteurs de régulation sociale. Les émotions et leurs caractéristiques pourraient expliquer les résultats variés concernant les comportements d’­affiliation et d’­isolement et la recherche de cibles d’­affiliation similaires ou dissimilaires.

Rohmer (Odile), Louvet (Eva). Familiarité et réactions affectives à L’égard des personnes handicapées physiques, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 165-170.
L’objectif de cette enquête expérimentale est d’­étudier les réactions affectives et le jugement évaluatif vis-à-vis de personnes handicapées physiques, chez des adultes inégalement familiarisés avec le handicap (personnel d’­un centre de réadaptation fonctionnelle et personnes ayant un proche handicapé). Les résultats montrent que si les proches de personnes handicapées manifestent peu de réactions émotionnelles négatives à L’égard de celles-ci et les évaluent particulièrement positivement, la perception du personnel soignant est bien plus négative. Ainsi, la qualité du lien joue un rôle bien plus important dans la construction du jugement social que la fréquence des contacts. Plus particulièrement, cette étude nous permet de souligner la différence entre la familiarité avec le handicap en tant que déficience et la familiarité avec des individus handicapées en tant que personnes.

Mokounkolo (René). Les adolescents, la violence et les incivilités : étude exploratoire dans un échantillon de collégiens et de lycéens français, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 171-180.
La présente recherche vise, d’­une part, à cerner les attitudes d’­adolescents français envers la violence et les incivilités et, d’­autre part, à saisir les variables biosociologiques et psychosociologiques susceptibles de les influencer. 212 adolescents âgés de 14 à 17ans ont rempli une version française de L’échelle d’­attitudes à L’égard de la violence pour adolescents de Funk et coll. (1999), et un questionnaire d’­incivilités issu de L’enquête sur les valeurs des Français (Bréchon, 2000). Les résultats obtenus confirment les deux dimensions de L’échelle de violence de Funk et coll., à savoir : la culture de violence et la violence réactive . Ils révèlent également deux types d’­incivilités : les incivilités orientées vers autrui ou incivilités allocentrées (IA), et les incivilités centrées sur soi-même ou incivilités égocentrées (IE). Enfin, ils montrent que L’âge, le sexe, la classe fréquentée et L’origine ethnoculturelle n’influencent pas significativement les attitudes des jeunes de notre échantillon à L’égard de la violence et des incivilités. En revanche, L’appartenance à une bande de quartier ou d’­école et les attitudes envers les valeurs traditionalisme , conformisme et sécurité apparaissent comme des prédicteurs significatifs de leurs attitudes envers la violence et/ou les incivilités. La discussion porte sur le caractère composite et multidéterminé des attitudes des adolescents envers la violence et les incivilités. Elle insiste sur les liens observés entre la fréquentation d’­une bande, les valeurs traditionnelles et L’indulgence manifestée envers la violence et les incivilités.

Gauthier (Cécile), Bradmetz (Joël). Le développement de la compréhension et de la conceptualisation des fausses croyances chez L’enfant de cinq à neuf ans, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 181-189.
Une vaste littérature atteste que L’enfant devient capable d’­attribuer des fausses croyances à autrui au cours de la cinquième année. Popularisée comme acquisition d’­une théorie de L’esprit, cette compétence est souvent réduite à la réussite aux items standard et elle est conçue comme émergeant de façon robuste et complète. Le présent article s’élève contre cette façon de voir et montre que la compréhension entière et opérationnelle des fausses croyances requiert des opérations de niveau opératoire concret et que son développement se poursuit jusqu’­à sept ou huit ans dans les situations où les croyances doivent être composées et non pas, seulement, séparées. Deux expériences conduites avec 179 enfants de 5 ; 4 à 9 ; 9 ans évaluent la capacité des jeunes enfants à agir selon la croyance d’­autrui dans diverses situations de composition des états mentaux. Elles confirment que plusieurs années séparent les premières attributions de fausse croyance de la maîtrise de leur composition inter-individuelle.

Fischer (Jean-Paul), Bocéréan (Christine). Les modèles du développement numérique à L’épreuve de L’observation, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 191-202.
Deux modèles du développement numérique sont mis en concurrence : L’un fondé sur le comptage verbal précédé ou accompagné d’­un comptage non verbal, approximatif ; L’autre fondé sur le développement interactif du subitizing (aperception numérique immédiate) et du comptage. Une étude des actes numériques verbaux de base ñ produire, distinguer, reconnaître et dénommer un nombre ñ, ainsi que de problèmes numériques non verbaux, portant sur 400 enfants de 3 à 5 ans 1/2, conduit à L’infirmation nette de plusieurs hypothèses induites par le modèle fondé exclusivement sur le comptage. La question de la viabilité d’­un tel modèle se doit donc d’­être posée.

actualité de la psychologie

Lage (¦lisabeth). Journées internationales sur les représentations sociales. Rio de Janeiro, 2-5 septembre 2003, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 203-208.

Lemoine (Claude). Pierre Goguelin, une vie, une carrière, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 209-210.

soutenance de thèse

Zapata (Luz). Clinique des névroses et phénomènes de style. Approche psychanalytique et étude des productions discursives, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 211-212.

feuilles volantes de l'histoire de la psychologie

Inauguration officielle du laboratoire psychotechnique de la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP) le 7 janvier 1925, Bulletin de psychologie, Tome 57 (2), N°470, 2004, p. 213-213.