Collection des bulletins
Bulletin de psychologie
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d’ouvrages et d’articles de revues.
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Numéro 498, tome 61 (fasc. 6), année 2008 - Varia



Rouquette (Michel-Louis).— Contrainte et spécification en psychologie : 3. La représentation de la représentation, Bulletin de psychologie, Tome 61 (6), N°498, 2008, p. 521-530.
Résumé : Dans le cadre général d’une analyse épistémologique, on caractérise d’abord trois types de relation à la connaissance : la Vérité, la Cohérence et l’Utilité. Concernant ensuite la signification sociale des représentations sociales, on discute quatre aspects ou valeurs du concept : ses facettes domestique, politique, historique et matérielle.
Title: Constraint and Specification in Psychology : 3. Representing the representation
Abstract : In the general framework of an espistemological analysis, three kinds of relationships to knowledge are first identified : Truth, Consistency and Utility. About the social meaning of social representations, four aspects (or values) of the concept are then discussed : its domestic, political, historical and material facets.


Lorant-Royer (Sonia), Spiess (Veronika), Goncalves (Julien), Lieury (Alain).— Programmes d’entraînement cérébral et performances cognitives : efficacité, motivation… ou « marketing » ? De la Gym-Cerveau au programme du Dr Kawashima, Bulletin de psychologie, Tome 61 (6), N°498, 2008, p. 531-549.
Résumé : Que le cerveau soit stimulé pour se développer ne fait aucun doute. Mais par quelles méthodes ? Deux expériences sont présentées pour tester deux méthodes, dont l’une eut une certaine audience dans les années 1990, la « Gym cerveau », et l’autre est actuellement l’objet d’une intense campagne médiatique (avec l’actrice Nicole Kidman), « l’Entraînement cérébral » du Dr Kawashima sur Nintendo DS. L’expérience 1 compare, chez des élèves de 6e et de 5e, un entraînement aux exercices de la « Gym cerveau » pendant cinq semaines, à une condition ludique (jeux type « Mickey jeux ») et à une condition Devoirs. Aucun effet n’est observé entre un pré-test et un post-test, portant sur des épreuves de type scolaire. L’expérience 2 compare, cette fois, quatre groupes d’élèves de CM1 : deux bénéficiant d’un entraînement, pendant sept semaines, à un jeu vidéo, « l’Entraînement cérébral » de Kawashima ou la « Cérébrale académie », un troisième groupe s’entraîne à des jeux papier-crayon et un quatrième est un groupe contrôle. Un pré-test et un post-test sont utilisés avec trois épreuves de type scolaire, trois tests cognitifs issus du WISC-IV et des questionnaires de motivation. Aucune progression n’est statistiquement significative pour les épreuves scolaires. Pour les tests cognitifs, les jeux vidéo permettent une légère progression de 20% pour la mémoire des chiffres et les symboles, mais ne font pas mieux que les jeux papier-crayon ou le groupe contrôle. On n’observe pas d’augmentation de la motivation intrinsèque mais une baisse du score d’autodétermination pour « l’Entraînement cérébral ». En conclusion, « l’Entraînement cérébral » n’a que deux effets modestes (20%) sur les six tests, comparables à d’autres jeux (ou le groupe contrôle) et doit être considéré comme une simple distraction.
Title: Cerebral Training Methods and Cognitive Performances : Efficiency, motivation… or marketing ? “Gym-Brain” and Dr Kawashima’s “Brain Training"
Abstract : There is no doubt that the brain needs stimulation to develop. But which methods are best ? Two experiments are presented which test two different methods. One was popular in the 1990’s, the “Gym-Brain”, and the other one is currently on the front page of the news (in particular with the actress Nicole Kidman) Dr Kawashima’s “Brain Training” on Nintendo DS. The first experiment compared 3 conditions with pupils aged 12-14 years. Group 1 had a 5-week training with the “Gym-Brain”, group 2 was a play condition (such as Mickey Mouse games), and group 3 was a homework condition. The results showed that there was no pre-post test effect observed on academic (school-type) tasks. The second experiment compared 4 groups of pupils aged 10-11 years : the first two groups underwent a 7-week training with two video games : Dr Kawashima’s “Brain Training” or “Cerebral academy” more ludic ; the third group was a play condition pencil-paper games and the fourth group was the control group. The pre-test and the post-test included three academic tasks, three cognitive subtests of the WISC-IV and motivation questionnaires. The results showed that there was no statistically significant improvement for the academic tasks. For the cognitive tests, the two video games showed a 20% improvement post-test on the Digit span and Symbol similar to the one observed with the pencil-paper or control condition. Finally, the intrinsic motivation did not improve with “Brain Training” and the scores for the self-determination lowered. In conclusion, “Brain Training” only has two modest effects (20%) on the six tests and this effect is similar to that of other games (or even the control group) and as a result should only be considered as an entertainment.


Samartzi (Stavroula).— Étude développementale des notions de durée et d’âge : temps physique et temps biologique, Bulletin de psychologie, Tome 61 (6), N°498, 2008, p. 551-560.
Résumé : La construction de la notion de temps, au cours du développement cognitif, porte sur les différents aspects (temps physique, temps de succession, temps relativiste, etc.) qui forment ce concept. Dans cet article, deux aspects du temps sont étudiés, le temps physique, représenté par la notion de durée, et le temps biologique, représenté par la notion d’âge. Des problèmes de structure identique, mais de contenu différent, concernant ces deux aspects du temps et portant, à la fois, sur le passé et le futur, ont été présentés à 146 enfants de 6 à 9 ans. Les participants forment trois groupes d’âge. Ils doivent répondre aux questions et justifier leurs réponses. L’analyse des performances et celle des argumentations utilisées par les enfants, montrent que l’acquisition de la notion d’âge précède celle de la notion de durée des événements. On remarque, également, une tendance chez les plus jeunes à traiter plus facilement la notion d’âge lorsqu’elle porte sur le passé. Ces différences sont dues au contenu et non pas à la structure des problèmes. La notion d’âge renvoie à des représentations liées au caractère vécu du temps, et l’implication des sujets.
Title: Study of duration and age concepts’ development: physical time and biological time
Abstract : The construction of “time” during cognitive development is composed of many aspects including physical time, successive time and relativiste time, that represented as “duration” and that biological time, represented as “age”, studied in this research. Problems concerning the past and future were presented to 146 children 6 to 9 years of age ; the problems were of identical structure but different in terms of content (physical vs. biological time). Participants, which formed three age groups, had to answer the questions and justify their answers. The analysis of performances and justifications used by children shows that the acquisition of the “age” concept precedes the acquisition of the “duration” concept.We noticed also that young children tend to adress more easily the notion of age when it concerns the past. These differences were due to the content, not to the structure of the problems, because the notion of “age” creates representations of lived time which include subjects’ involvement.


D’Onghia (François), Delhomme (Patricia), Dubois (Nicole).— Comment persuader les automobilistes de respecter les limitations de vitesse ? Effets du cadrage et de la présence d’une image sur les attitudes à l’égard du respect des limitations de vitesse et l’intention de les respecter, Bulletin de psychologie, Tome 61 (6), N°498, 2008, p. 561-576.
Résumé : L’effet du cadrage (positif, opposé à négatif) des messages de prévention a surtout été étudié sur des messages textuels, plutôt longs et, essentiellement, dans le domaine de la santé publique. Nous avons, ici, testé, auprès de 169 étudiants, l’effet du cadrage de messages textuels courts, accompagnés ou non d’une image, en faveur du respect des limitations de vitesse sur autoroute. L’analyse des questionnaires montre que, conformément aux résultats de Rothman et Salovey (1997) et de Meyers-Levy et Maheswaran (2004), le cadrage positif est plus efficace que le cadrage négatif pour augmenter la crainte d’avoir un accident et pour convaincre les participants à davantage respecter les limitations de vitesse.
Title: How to convince drivers to respect towards speed limits ? Framing effect and picture presence on attitudes and intention to respect of speed limitations
Abstract : Having framing effects (positive and negative) has mainly been studied on long textual messages related to public health topics. Here, we tested framing effects on short road safety messages, combined or not with a picture among 169 students. These messages focused on complying with speed limitations on highways. In accordance with the results of Rothman and Salovey (1997) and with those of Meyers-Levy and Maheswaran (2004), we show that positive framing is more likely to enhance risk perception and to convince people to respect more speed limitations.


Réveillère (Christian), Sultan (Serge), Andronikof (Anne), Lemmel (Gilles).— Étude de la stabilité des scores au Psychodiagnostic de Rorschach sur un échantillon de sujets francophones non consultants, Bulletin de psychologie, Tome 61 (6), N°498, 2008, p. 577-591.
Résumé : Le but de cette étude est de fournir des données fiables sur les niveaux de stabilité du test de Rorschach en système intégré, auprès d’un échantillon francophone. Afin d’atteindre cet objectif, nous avons testé, à deux reprises, 75 adultes non consultants, à trois mois d’intervalle. La fidélité inter-codeurs s’est révélée d’un excellent niveau, pour la plupart des variables étudiées. Pour l’ensemble des variables sélectionnées, le niveau de stabilité observé se situe en dessous de ce qui était attendu (r médian = .53). Les variables concernant la personnalité, les styles cognitifs, la représentation de soi et les représentations interrelationnelles ont un niveau de stabilité plus élevé que celles correspondant aux états émotionnels et aux styles de faire face. Les variables ayant un bon coefficient de stabilité (>.70) sont : W, R, Zf, EA, EGO, localisation D, M, L, H+A, Hd+Ad, H, S, DQo, DQ+, Cg, Ge, Xy. En revanche, des variables importantes se sont révélées instables entre le test et le retest. Les analyses de cette étude soulignent l’importance de conduire des investigations sur les modérateurs de la stabilité des procédures d’évaluation psychologique et du Psychodiagnostic de Rorschach en particulier.
Title: Stability of Rorschach’s Psychodiagnostic scores in a nonpatient French-langage sample
Abstract : The objective of this study among French-speaking participants was to provide new primary data on Rorschach comprehensive system : stability levels. To achieve this, we tested 75 non-patient adults twice on the Rorschach in a three-month interval. Interrater reliability was in the excellent range for most of the variables studied. The overall stability level in a selected set of previously studied variables was below expectations (r median = .53). Personality, cognitive or self / relations variables yielded higher test-retest correlations than emotional and coping styles. Variables with good stability coefficient (>.70) were : W, R, Zf, EA, EGO, D location, M, L, H+A, Hd+Ad, H, S, DQo, DQ+, Cg, Ge, Xy. In contrast, several important variables were shown to have poor stability. These analyses emphasize the need of exploring stability moderators in psychological assessment and the Psychodiagnostic of Rorschach in particular.

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